Le lycéen de Belfort aurait été tué par un autre adolescent
STRASBOURG (Reuters) - Un lycéen de 16 ans dont le cadavre avait été retrouvé fin novembre à Belfort pourrait avoir été victime d'un autre...
STRASBOURG (Reuters) - Un lycéen de 16 ans dont le cadavre avait été retrouvé fin novembre à Belfort pourrait avoir été victime d'un autre adolescent, sur fond de transactions frauduleuses sur internet, a déclaré jeudi le procureur de Montbéliard.
Le suspect, âgé de 18 ans et lui-même lycéen en bac professionnel, a été présenté jeudi à un juge d'instruction de Montbéliard, mis en examen pour homicide volontaire et écroué.
"Il nie toute implication et se définit comme le meilleur ami de la victime", a indiqué le procureur, Thérèse Brunisso.
Sa mise en examen résulte de nombreux témoignages spontanés, de l'exploitation des images des caméras de vidéosurveillance, d'expertises scientifiques et techniques et "d'un certain nombre d'éléments graves et concordants", a-t-elle ajouté.
Les deux adolescents, qui étaient scolarisés dans deux établissements différents et qui se connaissaient depuis longtemps, ont été vus ensemble en tout début d'après-midi, le samedi 27 novembre, jour de la disparition de Pierre Nasica.
Le meurtrier présumé "ment sur son emploi du temps", a dit le procureur en soulignant qu'il s'était changé entre le moment où il a été vu avec Pierre Nasica et le moment où il s'est présenté à un stage. Des traces du sang de la victime ont été retrouvées sur certains de ses effets.
Les faits auraient été commis sur fond de contentieux relatifs à des achats de vêtements sur internet au moyen d'un numéro de carte bancaire appartenant à un membre de l'entourage des adolescents.
"C'est ce qui ressort de leurs échanges de SMS dans les jours précédents", a précisé Thérèse Brunisso.
L'enquête a par ailleurs fait ressortir l'emprise exercée par le jeune majeur sur la victime.
Le corps de Pierre Nasica avait été retrouvé quatre jours après sa disparition au pied des fortifications de la vieille ville de Belfort, les mains attachées et le visage tuméfié.
Le décès serait dû à un coup porté par une arme blanche à la carotide.
Le décès de ce jeune homme décrit comme "sans histoire" avait suscité une vive émotion, notamment au sein du lycée Condorcet de Belfort, où il était en classe de première.
Gilbert Reilhac, édité par Patrick Vignal
Votre opinion