Revivez le direct de Bourdin & Co du 28 février

Ce jeudi matin sur RMC, Jean-Jacques Bourdin est revenu sur la colère des éleveurs français avec le président de la Fédération nationale bovine Pierre Chevalier, et les dangers de la filière agroalimentaire française qui fonctionne comme une industrie, avec le journaliste Fabrice Nicolino. Le député Thomas Thévenoud a proposé d'augmenter la TVA à 20,5% en échange de taux réduits plus larges, et Fabio Liberti a fait le point sur la situation en Italie. Puis, l'ex-délégué CGT de l'usine Continental de Clairoix a analysé la loi d'amnistie sociale. Et à 8h35, Jean-Jacques Bourdin a reçu Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, sur RMC et BFMTV.
Invités, témoignages, débats... retrouvez ici tous les moments forts de Bourdin & Co ce jeudi matin sur RMC :
9h : Merci à tous d’avoir suivi le live de Bourdin & Co ce matin, n’hésitez pas à poursuivre les débats en réagissant ci-dessous ! Rendez-vous demain dès 7h !
8h35-9h : Coprésident du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon est l’invité de Jean-Jacques Bourdin. Il revient sur la loi d’amnistie sociale votée mercredi par le Sénat sur proposition du parti communiste, s'en prenant au passage à Laurence Parisot, la patronne du Medef, et analyse la situation en Italie ainsi que le rôle de l'Europe dans la crise.
8h25 - C'est l'heure du Parti Pris, la chronique d'Hervé Gattegno : Contre le chômage, Hollande n'a plus que des mots.
Fabrice Nicolino, journaliste
Une simple étiquette plus claire ne suffira pas à éviter de nouveaux scandales alimentaires, estime le journaliste Fabrice Nicolino, auteur de Bidoche : l’industrie de la viande menace le monde. Selon lui, c’est toute la filière, industrialisée et qui ne fonctionne plus que pour la rentabilité, qu’il faut revoir.
8h20 - Fabrice Nicolino : « Le pire est à venir ».
8h17 - Fabrice Nicolino : « Il faut repenser l’industrie de la viande. Il faut un plan de sortie de l’élevage industriel, passer un pacte avec les éleveurs pour, en 10 ans, peut-être 20 ans, imaginer un système neuf, qui redonnerait confiance aux gens ».
8h15 - Fabrice Nicolino : « Même des faibles doses de produits chimiques peuvent avoir des effets néfastes sur la santé. Les autorités savent qu’il y a un problème, mais aucune autorité n’a osé remettre en cause la totalité de la filière. Avant, la viande était une œuvre artisanale, aujourd’hui, c’est une industrie, commandée par des fonds de pension, qui demandent la même rentabilité qu'à la finance, 8 à 10% par an ».
8h12 - Fabrice Nicolino : « La confiance est en train de s’effondrer. Mais je crois que le pire est à venir, car on risque enfin de se poser la question de ce que contient vraiment la viande. On a le droit d’injecter en France aux animaux des dizaines de produits vétérinaires, et le drame, c’est qu’on retrouve désormais des résidus de ces produits dans la viande, et dans des petits pots destinés aux bébés ! Aucune autorité n’est capable de dire quels effets à long terme ces produits peuvent avoir ».
Fabio Liberti, directeur de recherches à l’Iris
L’Italie est toujours dans l’impasse : la surprise de ce scrutin, Beppe Grillo, refuse toute entente avec la gauche, qui abandonne, elle, l’idée de s’entendre avec la droite dans une grande alliance. Les détails avec Fabio Liberti, directeur de recherches à l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques).
7h55 – Fabio Liberti : « Tout au long de la campagne, des responsables étrangers ont pris position contre Berlusconi, ils lui ont fait gagner des votes. Il faut mettre ce vote dans une perspective européenne. Les Italiens ont déjà accepté des sacrifices sauvages dans les années 90, mais ils avaient la perspective de l’Union européenne. Ils n’ont plus de perspective, c’est pour cela qu’ils semblent se révolter contre l’austérité. Ils n’acceptent plus une Union européenne qui ne semble leur promettre que l’austérité ».
Thomas Thévenoud, député PS de Saône-et-Loire
Le député PS de Saône-et-Loire Thomas Thévenoud doit rendre fin mars un rapport sur les taux de TVA. Il devrait proposer de passer le taux normal à 20,5%, en échange d’une limitation du taux intermédiaire à 9% (au lieu de 10%) et d’un taux réduit à 5% pour plus de secteurs productifs en emploi, notamment les transports en commun, le logement social, ou encore les travaux de rénovation.
Le député n'est pas favorable à la suppression du jour de carence dans la fonction publique:
7h48 – Thomas Thévenoud : « Je me méfie de ce qui peut monter les salariés les uns contre les autres. Si on demande des efforts aux Français, il faut qu’ils soient répartis ».
Le taux de TVA réduit à 9% au lieu de 10% concernerait notamment la restauration. En échange, le député veut que les professionnels jouent le jeu :
7h46 – Thomas Thévenoud : « Je suis favorable à la transparence, y compris dans nos assiettes au restaurant. Est-ce qu’on mange du surgelé ou des produits frais cuisinés sur place ? Faisons un système où le consommateur sait. Dans le projet de loi sur la restauration que déposera Benoît Hamon [Le ministre de la Consommation sera l'invité des Grandes Gueules ce jeudi à 12h30], je compte travailler sur cette piste ».
7h44 - Thomas Thévenoud : « On a un problème en France, le secteur du bâtiment est en train de perdre en activité, il faut le soutenir. Nous proposons une TVA à 5% pour la rénovation énergétique, l’assainissement, les déchets ménagers, pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et engager la bataille pour l’emploi. Et c'est bon pour la planète ».
7h25 - C'est l'heure des Coulisses de la politique, la chronique de Jean-François Achilli : TVA, école, cumul - le PS dans tous ses états
Xavier Mathieu, ex-délégué CGT de l’usine Continental de Clairoix
Pas de sanction, pour certains actes délictueux commis lors de mouvements sociaux : le Sénat a voté mercredi une loi d’amnistie sociale sur proposition du groupe communiste, et qui révolte Laurence Parisot, la présidente du Medef. En attendant que le texte passe à l’Assemblée nationale, Xavier Mathieu, ex-délégué CGT de l’usine Continental de Clairoix, explique pourquoi ce texte est important. Il a lui-même été condamné pour le saccage d'une préfecture lors d'un conflit social.
7h24 – Pierre Chevalier : « L’amnistie est bourrée d’amendements, elle concernera très peu de personnes ».
7h23 – Pierre Chevalier : « Lors de mes deux procès, le Parti socialiste avait annoncé que le fichier ADN ne concernerait que les violeurs, les pédophiles. Si le PS avait tenu sa parole, je ne serais pas poursuivi aujourd’hui ».
7h22 - Pierre Chevalier : « Je suis concerné par la loi d’amnistie sociale. Je suis content pour tous ceux qui vont être libérés de ces poursuites judiciaires. Moi, à cause de ça, je suis dans le fichier ADN ».
Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine
Si les consommateurs sont les premières victimes de l’affaire de la viande de cheval, les éleveurs, eux aussi, expriment leur mécontentement. Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine, demande à l’industrie « plus de transparence » ainsi qu’un nouvel étiquetage.
7h16 - Pierre Chevalier : « Nous sommes le pays au monde où l’élevage est le plus sécurisé. Mais la pression exercée sur les prix par des grandes enseignes, qui sont pour certains des fossoyeurs, crée une psychose chez des industriels et conduit à ce qu’on trouve du trafic de viande bien meilleur marché ».
7h15 - Pierre Chevalier : « Nous pouvons produire assez pour la France. Si la grande distribution et les industriels veulent de la viande française, ils en auront, et on pourra même en exporter ».
7h14 - Pierre Chevalier : « On a bien travaillé. Ce matin, je découvre dans l’ensemble de la presse une page entière de pub : "étiquetage de la viande bovine française". Intermarché et Carrefour étiquètent maintenant "viande bovine française" ».
7h12 – Pierre Chevalier : « L’affaire ne se limite pas à un seul industriel, Spanghero. Cette viande de cheval, on la retrouve dans toute l’Europe, et pourquoi pas dans l’ensemble du monde ? C’est un véritable trafic organisé, une mafia ».
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