Des fins de mois de plus en plus difficiles

Leur pouvoir d’achat ayant baissé, les Français doivent de plus en plus se serrer la ceinture en fin de mois. Reportage RMC à la sortie d’un supermarché, où, passé le 20 du mois, beaucoup veillent à réduire leurs dépenses… Et vous, comment faites-vous ?
Nous sommes à la fin du mois de juillet. Et si votre compte bancaire tousse un peu, vous n'êtes pas les seuls. Car pour la première fois depuis des années, le pouvoir d'achat des Français a baissé de 0,2% en 2010. Alors que dans le même temps, l'inflation grimpait de 1,5%. L'électricité + 6,4% et le gaz + 20%. Des dépenses auxquelles on ne peut pas échapper... Du coup, les 10-15 derniers jours du mois sont difficiles, et amènent de plus en plus de personnes à se serrer la ceinture, à surveiller de près leurs dépenses. Est-ce votre cas ? Dites-le dans le sondage ci-dessous et témoignez dans le forum qui suit !
« Au début du mois tout va bien, mais… »
Reportage ce lundi à la sortie d'un supermarché, les chariots n’étaient pas vraiment remplis... On appelle ça l'effet 20. Car au 20 du mois, les grosses dépenses sont déjà passées et le budget qui reste pour le deuxième plein de courses est plus serré. Dans le caddie de Thierry, rien que des produits de base : « On abandonne un peu le superflu, par rapport au début de mois où tout va bien ».
« Plutôt que du Charal, on prend du Leader Price »
Jeanne, tout juste retraitée, a elle aussi bien fait attention au moment de remplir son chariot : « On évite d’acheter des jus, des boissons, du vin… On boira de l’eau, c’est tout ! ».
Cédric et Mike, deux jeunes gérants de société, sont venus faire leurs courses ensemble. Et pour réduire la facture, ils scrutent les étagères : « C’est plus par rapport aux marques : au lieu d’acheter du Charal, on va prendre du Leader Price ».
« On achète moins de cochonneries »
Nawel, qui est venue faire ses courses avec son bébé de 5 mois dans les bras, a renoncé aux petits plaisirs : « On achète moins de cochonneries, des gâteaux, des trucs pas vraiment utiles. On sent qu’il faut se serrer un peu plus la ceinture ». La venue au monde de sa petite fille a créé de nouvelles dépenses. Du coup, quand la fin du mois approche, elle a mis au point avec son mari une technique pour que le passage à la caisse soit moins douloureux : « On fait une liste par rapport aux repas qu’on souhaite faire dans la semaine et on achète uniquement ce dont on a besoin pour ça. Souvent on fonctionne comme ça et ça nous a aidés justement à réduire nos dépenses ».
« Encore 4 jours à tenir avant ma paye »
Pas facile également pour Valérie. A 42 ans, avec 3 enfants à charge, elle doit vivre avec 1.000 euros par mois. Pour cette élève infirmière, c'est le système D : « J’achète de la viande en gros, des trucs que je congèle et que je consomme petit à petit. A partir du 15, les factures sont payées, les prélèvements sont faits, donc je répartis ce qu’il me reste par semaine, dans des enveloppes. Là je suis payée que le 1er du mois, donc encore 4 jours à tenir ».
Pour d'autres, comme Mélanie, pas question de faire des économies sur l'alimentation. Pourtant, elle est à la recherche d'un emploi. Mais elle préfère rogner sur les loisirs. Avec ses enfants, la sortie aujourd'hui, ce sera Paris-Plages. « Mais au moins, dit-elle, on aura bien mangé ! ».
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