Le Foll ou le "ministre des abattoirs abjects", selon Bardot

Dans une lettre ouverte au ministre de l'Agriculture, l'icône de la protection animale dénonce vivement l'inaction du gouvernement face à la détérioration du monde rural.
Brigitte Bardot a vertement critiqué ce mardi dans une lettre ouverte le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, qualifié de "ministre des abattoirs abjects", après la diffusion d'une vidéo dévoilant les mauvais traitements infligés à des animaux de l'abattoir certifié bio du Vigan dans le Gard.
"Lettre ouverte à Stéphane Le Foll, ministre des abattoirs abjects, des élevages intensifs, désastreux ministre de la protection animale... Vous devriez avoir honte de votre inaction face aux scandales que nous dénonçons et contre lesquels vous ne faites rien", écrit l'actrice dans un courrier de sa Fondation.
"Par votre inaction, vous êtes complice, coupable, méprisable... C'est vous qui devriez être déchu de votre nationalité, vous qui tuez la France et le monde rural", lance-t-elle encore, dénonçant "le sadisme d'employés pervers non surveillés, une cruauté scandaleuse, inadmissible, à vomir".
Le salon de l'"agri-qui-tue"
"Samedi, vous inaugurez le salon de l'agri-qui-tue avec des animaux bichonnés qui seront eux aussi torturés dans les abattoirs", poursuit encore Brigitte Bardot, qui rappelle qu'elle avait demandé au ministre l'installation de caméras de surveillance sur chaque poste d'abattage lors de la diffusion d'une vidéo similaire tournée dans un abattoir d'Alès à la mi-octobre.
"Vous n'avez pas le droit de vous taire, pas le droit d'être lâche et de mépriser toutes ces bêtes sur le dos desquelles vous vous bâfrez", conclut Brigitte Bardot.
Sur RTL, Stéphane Le Foll a dénoncé mardi " des manquements graves " et "des actes de maltraitance qui seront sanctionnés comme il se doit", évoquant "des images insupportables et inacceptables". Il a aussi rappelé qu'il avait ordonné une enquête administrative parallèlement à l'ouverture d'une enquête préliminaire par le procureur de la République d'Alès, suite à la plainte déposée par l'association de défense des animaux L214.
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