Air Cocaïne: "Mon fils est en colère", confie le père d'un des Français restés sur place

Claude Pisapia a pu parler avec son fils Nicolas, l'un des deux Français encore en République dominicaine, retenu en attendant un second procès dans l'affaire Air Cocaïne.
Ils sont quatre Français poursuivis dans l'affaire "Air Cocaïne". Depuis samedi, deux sont rentrés en France grâce à une opération d'exfiltration menée par des ex-militaires, mais les deux autres sont restés sur place.
Assignés à résidence et placés sous contrôle judiciaire, Nicolas Pisapia, passager, et Alain Castany, apporteur d'affaires, attendent un nouvel examen judiciaire de leur dossier. Ils avaient été lourdement condamnés en première instance, au même titre que les deux pilotes.
Interrogé par BFMTV et RMC, Claude Pisapia, le père de l'un de ces deux Français, est stupéfait par l'évasion. "Ca nous inquiète énormément pour l'avenir. On ne sait pas comment vont réagir les autorités dominicaines. Notre fils et Alain Castany vont se retrouver extrêmement isolés."
"Il n'était pas au courant de l'opération"
Ce père de famille craint principalement les conséquences de cette évasion: "On a peur que la justice dominicaine leur fasse porter le chapeau pour l'ensemble de l'affaire, alors même que le dossier d'accusation est totalement vide". "Ce qui est dommage, c'est que ces dernières semaines, il semblait que la diplomatie française s'intéressait enfin au dossier pour essayer d'aboutir à quelque chose. Là, on repart à zéro", poursuit-il.
Lundi soir, Claude Pisapia a parlé à son fils par téléphone. Il le décrit comme très "abattu" par la nouvelle. "Il n'était pas au courant de l'opération, il est très choqué et en colère. Il est en République dominicaine depuis maintenant deux ans et demi, dans un état catastrophique, sans aucune ressource, et sans nouvelles de son fils de 7 ans, qui vit en Roumanie".
Après avoir effectué 15 mois de détention provisoire dans un quartier de haute sécurité, les quatre accusés, dont Nicolas Pisapia, avaient comparu libres à leur procès cet été. Ils avaient ensuite fait appel et avaient été remis en liberté dans l'attente d'une nouvelle décision judiciaire, mais avaient toutefois interdiction de quitter la République dominicaine.
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