Affaire Merah: le renvoi aux assises du frère du "tueur au scooter" requis par le parquet

Le frère de Mohamed Merah, Abdelkader, pourrait être traduit en justice pour "complicité d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste" lors des tueries de Montauban et Toulouse.
Le parquet du tribunal de Paris a demandé vendredi le renvoi d'Abdelkader Merah devant une cour d'assises. Le frère du "tueur au scooter" est soupçonné d'avoir aidé, indirectement, Mohamed Merah lors des tueries perpétrées à Montauban et à Toulouse en mars 2012, et qui ont fait sept morts, dont trois enfants. C'est désormais à des juges d'instruction de suivre ou non la requête du procureur.
Au terme d'un réquisitoire définitif, indique le communiqué de la justice, le parquet réclame la mise en accusation du frère de Mohamed Merah "devant la Cour d’assises spécialement composée" pour "association de malfaiteur terroriste criminelle", "vol commis en réunion et en relation avec une entreprise terroriste", "complicité d’assassinats et de tentative d’assassinat commis en relation avec une entreprise terroriste", "complicité d’assassinats et de tentatives d’assassinats commis au regard de l’appartenance -vraie ou supposée- des victimes à une religion déterminée".
Un autre complice présumé de Merah mis en cause
Ecroué depuis trois ans, et placé à l'isolement, Abdelkader Merah a, selon le parquet, rencontré son frère Mohamed "à des moments-clé" et lui a fourni "un soutien logistique" en l'aidant à voler un scooter qui avait permis au tueur de fuir les lieux de ses crimes. Décrit comme étant à l'origine de la radicalisation de son frère, il n'a jamais nié avoir participé au vol du deux-roues mais assure n'avoir jamais été au courant des desseins de Mohamed Merah.
Le parquet général du tribunal de Paris réclame aussi que Fettah Malki, soupçonné d'avoir fourni une arme, ainsi qu'un gilet pare-balles, à Mohamed Merah, soit renvoyé devant une cour d'assises. Ce dernier pourrait être mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste", "recel de vol commis en relation avec une entreprise terroriste" et "détention, acquisition, cession, port et transport d'armes de catégorie A ou B, 'en l’espèce notamment un mini Uzi et ses munitions'".
Toutefois, le parquet a requis un non-lieu concernant un troisième homme, Mohammed Meskine, qui était mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste" et "vol en réunion en relation avec une entreprise terroriste". Le procureur estime de son implication n'a pas pu être établie avec certitude.
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