UMP: Benoist Apparu juge la primaire obligatoire "risquée
"Dans la génétique de notre parti, le président de la formation est par essence, candidat à la présidentielle. Nous sommes un parti bonapartiste où tout émane du chef. L'UMP est exclusivement tournée vers la présidentielle", dit-il. Il pense donc qu'il fallait trancher entre primaire et présidence du parti. "Conserver les deux me paraît contradictoire".
"Je suis partagé sur le principe même des primaires qui ne doivent pas être une fin en soi. Elles sont intéressantes quand il n'y a pas de leadership incarné ou que vous avez, comme au parti socialiste, quatre-cinq personnalités qui ont une forme de légitimité. Mais à l'inverse, quand il y a une évidence de leadership, la primaire peut l'affaiblir. Ce fut le cas à Paris, où nous avons pris le risque de fragiliser la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet", détaille l'élu.
"J'aurais souhaité que l'on garde le président de l'UMP et que l'on prévoie, éventuellement, d'organiser une primaire plutôt que d'acter ce principe dans nos statuts. Elles sont porteuses d'espoirs et de risques. En faire un principe ne me paraît pas une excellente idée", ajoute Benoist Apparu.
Si Nicolas Sarkozy parvenait à nouveau à incarner un leadership, comme il l'a fait avant la présidentielle de 2007, "il est dommage qu'il ait à passer par la primaire. C'est risqué", conclut Benoist Apparu.
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