Peillon « prêt à ouvrir une discussion sur la refondation du métier d’enseignant »

Invité ce lundi sur RMC / BFMTV, le ministre de l'Education Vincent Peillon a dévoilé un sondage qui prouve que les Français font confiance à leurs professeurs et propose de discuter sur une revalorisation du métier, aussi bien sur les salaires que sur les horaires.
Invité ce lundi matin sur RMC et BFMTV, Vincent Peillon a dévoilé un sondage CSA sur la perception du métier d’enseignement. « Pour 8 français sur 10, le métier est populaire, décrit le ministre de l’Education, c'est très important. Les Français, à 81%, ont de la considération pour leur instituteur, et c’est un métier d'avenir pour 78% ». 76% des Français seraient aussi fiers si leur enfant devenait professeur. Malgré tout, le métier peine à recruter, c’est pourquoi le ministère lance ce lundi une campagne nationale de recrutement. Il souhaite à ce propos repenser le métier d'enseignant.
« Il faut changer la nature du métier »
Vincent Peillon affirme qu’il faut « revaloriser les professeurs Français, il faut changer la nature du métier ». Sur la question salariale et la « refondation du métier », il s’affirme « prêt à ouvrir en 2013 une discussion », même si le ministre voudrait un débat global. « En Allemagne, il travaillent 25% de plus qu’en France, ils enseignent souvent deux disciplines, donc ils sont mieux payés. Alors pourquoi regarde-t-on uniquement le salaire, et pas tout ce qui justifie le salaire ? »
En attendant, « les jeunes enseignants vont déjà être payés à plein temps pour faire un demi service la première année, donc nous mettons les moyens », se défend le philosophe.
Réduire les redoublements « au moins de moitié »
Parmi les priorités dans le secteur, le ministre de l’Education veut aussi faire entrer l’école dans le numérique et limiter le nombre de redoublements. « Il faut créer une industrie française numérique éducative, appelle Vincent Peillon, former les professeurs aux usages du numérique, être capable de faire un grand service public de l’aide au devoir, sortir les écoles de la ruralité. Je souhaite que chaque élève ait un ordinateur ou une tablette devant lui d’ici la fin du quinquennat ». Le ministre dit aussi vouloir réduire « au moins de moitié » le nombre de redoublements en cinq ans. « Personne ne veut le supprimer. Mais nous sommes dans des taux de redoublement deux à trois fois supérieurs aux pays qui réussissent mieux que nous. Ce sont les mêmes qui redoublent CP et CE1 puis se retrouvent exclus du système scolaire ».
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