Neige: la polémique est lancée

Automobilistes bloqués dans leurs véhicules, transports en communs paralysés dans certaines régions: alors que la neige sème la pagaille dans la moitié nord de la France, la droite critique l'action du gouvernement.
C'est Valérie Pécresse, chef de file de l'opposition UMP au Conseil régional d'Ile-de-France qui a ouvert les hostilités, évoquant une situation de "chaos" dans les transports, a dénoncé mardi une "incapacité" du Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France) à "anticiper les conséquences" de la neige et demandé une commission d'enquête au sein de l'autorité organisatrice des transports en commun franciliens.
"Après l’épisode de janvier (...), c’est la deuxième fois cet hiver que le maire de Paris (Bertrand Delanoë, PS) et le président de la région Ile-de-France et du Stif (Jean-Paul Huchon,PS) sont pris au dépourvu par les intempéries", a déploré Valérie Pécresse.
"Je ne jette pas la pierre au gouvernement"
Plus modéré, et peut-être plus habitué à faire face à de telles situations, l'ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau, a jugé mardi que "ce n'est pas parce qu'il y a un peu de neige qu'on crée une commission d'enquête"."Je pense qu'à chaque crise on s'améliore un peu, mais c'est vrai qu'il y a peut-être eu un petit manque d'anticipation. Je ne jette pas la pierre au gouvernement, mais la matinée de ce mardi aurait pu être mieux gérée dans le temps qu'elle ne l'a été", a-t-il jugé.
"J'ai mieux à faire que des polémiques politiciennes"
Invitée sur BFMTV à réagir aux attaques de Valérie Pécresse, Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, l'a renvoyée dans les cordes. "On est dans un moment de gestion de crise. Et moi, personnellement, j'ai mieux à faire que des polémiques politiciennes, dans un moment où on doit être aux côtés de nos services publics", a-t-elle souligné.La ministre a également rappelé qu'il y avait "une alerte orange, de Météo France depuis dimanche à 16h". "Ce qui a permis, dans le département du Calvados (ndlr, où se trouve la ministre mardi), que le transport scolaire soit interrompu dès lundi matin, alors même que la neige n'était pas encore arrivée", a-t-elle fait valoir.
"Plus de 600 km de chaussées prioritaires"
A Paris, où certains transports fonctionnent au ralenti, la polémique fait rage aussi. Le président du groupe UMP au conseil municipal, Jean-François Legaret, et les maires UMP d'arrondissement "s’étonnent" dans un communiqué "de l’état dans lequel se trouvaient (mardi) matin les rues de la capitale, alors que l’épisode neigeux était connu depuis plusieurs jours". Le député UMP, Pierre Lellouche y est aussi allé de sa pique, s'étonnant qu'il y ait des rues non dégagées à Paris et arguant que la faute en revenait à Bertrand Delanoë.La Ville de Paris a aussitôt répliqué, assurant que ses services étaient "tous mobilisés" pour atténuer les conséquences de la neige sur la capitale, avec notamment le salage de "plus de 600 km de chaussées prioritaires".
"Un salage préventif a été mis en oeuvre (lundi) en fin de soirée puis à nouveau à partir de 6h, dès le début de l’épisode neigeux, par les services de la propreté de Paris sur plus de 600 km de chaussées prioritaires: couloirs de bus, voies rapides – périphérique et voies sur berges –, voies dont la pente est supérieure à 5%", précise la Ville.
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