Le livret A et le LDD relevés mi-septembre

C'est mi-septembre que sera relevé le plafond du livret A, a précisé mercredi le ministre de l’Économie Pierre Moscovici. Le LDD, livret de développement durable, sera quand à lui doublé, également à la mi-septembre.
Le gouvernement a annoncé mercredi un relèvement en deux temps du plafond du livret A, à chaque fois de 25%, sans aller pour l'instant jusqu'à le doubler comme l'avait promis François Hollande pendant la campagne présidentielle.
La première hausse « sera effective à la mi-septembre », a annoncé mercredi le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici. Elle s'accompagnera d'un doublement du plafond du livret de développement durable (LDD), actuellement de 6.000 euros, également mi-septembre.
Un deuxième relèvement de 25% du plafond du livret A interviendra « avant la fin de l'année », a précisé la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, lors du compte rendu du conseil des ministres.
S'exprimant dans la matinée sur RMC et BFM-TV, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait indiqué que, après une première hausse immédiate, d'autres seraient décidées « en fonction des besoins ».
La promesse électorale de François Hollande était de doubler le plafond, pour le porter à 30.600 euros. Prié de dire si elle serait tenue, Jean-Marc Ayrault a répondu « que le mandat du président de la République, c'est cinq ans, pas 100 jours ».
Une mesure « injuste socialement »
Pour Benoît Apparu, ancien ministre UMP du Logement, le doublement du plafond du Livret A est « une mesure d'affichage sans grande efficacité pour la construction de logements sociaux. Les ressources issues du Livret A pour la Caisse des dépôts sont largement supérieures aux besoins du monde HLM (…). Sur les 60 millions de Livrets A ouverts dans notre pays, moins de 10% atteignent le plafond de 15.300 euros et près de la moitié ont un solde inférieur à 150 euros ! Autrement dit, cette mesure permettra à la minorité des épargnants les plus aisés d'épargner plus encore ! ».
Elle est « injuste socialement » car elle « ne favorisera finalement que ceux qui ont plus de 15.000 euros de liquidités à placer, sans vraiment financer le logement social qui a aujourd'hui moins besoin de crédits que de terrains libres », estime lui aussi Jean-Christophe Lagarde, porte-parole du groupe centriste UDI à l'Assemblée.
Dire que les besoins sont remplis, « c'est un commentaire en fonction de la situation actuelle des besoins mais nous avons l'ambition de construire 150.000 logements sociaux par an », s’est défendu Jean-Marc Ayrault.
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