Kouchner : "un État comme la France ne négocie pas"

"Un État comme la France ne négocie pas", a déclaré l'ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner alors qu'on lui demandait si les États devaient encore payer des rançons aux preneurs d'otages.
"Un État comme la France ne négocie pas", a déclaré mardi l'ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. "C'est un très difficile débat, surtout lorsque vous avez des familles, et des visages, l'idée de les abandonner est très difficile, mais officiellement, un état comme la France ne négocie pas", a-t-il dit, alors qu'on lui demandait si les États devaient encore payer des rançons aux preneurs d'otages.
Y avait-il d'autres solutions que l'assaut algérien contre les preneurs d'otages à In Amenas, qui a coûté la vie à plusieurs otages ? "Non. Ils auraient pu peut être procéder différemment, c'était difficile à faire, des centaines de personnes étaient prisonnières. Mais les algériens connaissaient les preneurs d'otages qui, eux-mêmes, n'ont aucun état d'âme", a estimé Bernard Kouchner.
Des armes françaises contre les soldats français
Interrogé au sujet du financement des organisations terroristes, supposément fournies en armes par des pays comme le Qatar et l'Arabie Saoudite, Bernard Kouchner a déclaré que "tout le monde le sait". Et personne ne dit rien ? "Ça dépend. Quand vous avez besoin de pétrole, vous faite quoi ? 'Arrêtez' ? C'est difficile la politique."Les 'printemps arabes' ont touchés des grands pays. Maintenant il y a des petits pays très riches, qui ont peur, et ont tendance à alimenter en armes n'importe qui, y compris leurs ennemis. Et nous on leur vend des armes", a analysé l'ancien ministre des Affaires étrangères. "On peut retrouver ces armes contre nous, et si on avait vendu beaucoup d'armes à M. Kadhafi, on les retrouverait au Mali maintenant", a-t-il dit.
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