Hollande : "le sérieux budgétaire oui, l'austérité à vie, non"
La Grèce espère qu'une élection du socialiste François Hollande à la présidentielle française permette d'amorcer un virage politique en Europe en sortant du tout austérité.
Depuis lundi, la presse grecque - toutes tendances confondues - se fait l'écho de "l'espoir" soulevé dans le pays par l'arrivée du candidat socialiste en tête du premier tour du scrutin présidentiel en France, face au président sortant Nicolas Sarkozy.
Le gouvernement n'a pas commenté l'élection, mais l'ancien Premier ministre socialiste George Papandréou a salué "le grand espoir de changement en France et en Europe" que ce résultat fait naître pour "des réponses différentes" et un changement des rapports de force en Europe face à la crise.
La semaine dernière, le premier quotidien du pays, Ta Nea, n'avait pas hésité à comparer François Hollande à un "Roosevelt européen" pour l'accent mis sur la croissance et l'investissement au détriment de l'austérité généralisée.
Plus surprenant, à droite, le quotidien Elefteros Typos, organe quasi-officiel du parti conservateur Nouvelle Démocratie, saluait ce lundi le résultat du candidat socialiste français, y voyant un "camouflet pour la politique Merkozy". "Si Hollande met en oeuvre ses propositions sur la révision du pacte de stabilité, les euro-obligations ou les prêts directs par la BCE, la Grèce va beaucoup en profiter".
François Hollande a averti ce mardi Angela Merkel : "le sérieux budgétaire oui, l'austérité à vie, non ". Interrogé sur TF1 sur la chancelière allemandequi soutient Nicolas Sarkozy, il a répondu : "Elle a fait son choix. Elle a dirigé l'Europe avec Nicolas Sarkozy. On en voit les résultats". "Si je suis élu président de la République, il y aura un changement de la construction européenne", a-t-il promis.
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