Discours de Hollande : Stéphane Gatignon attend "des actions d'urgence"
Combatif", le maire EELV de Sevran, en Seine-Saint-Denis, Stéphane Gatignon, toujours en grève de la faim après une cinquième nuit sous la tente près de l'Assemblée nationale, affirme attendre des "actions d'urgence", mercredi, au lendemain du discours de François Hollande.
"Ce que je demande, suite au discours du président de la République, c'est que le gouvernement propose des choses dès aujourd'hui : un fonds d'urgence pour les communes les plus pauvres, une réflexion pour instaurer un vrai fonds de péréquation et que tout ça soit écrit dans le marbre", lance-t-il mercredi matin.
Il avait dénoncé mardi "un acte de mépris" du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, après avoir pris "acte" qu'il n'obtiendrait pas les 5 millions qu'il réclame, mais Stéphane Gatignon a trouvé "intéressant" le discours de François Hollande.
"C'est la première fois que le président parle de la banlieue de façon concrète et qu'il parle des enjeux de la péréquation", se réjouit-il, mais, prévient-il : "après le discours du président, s'il n'y a pas d'actions d'urgence prises, c'est catastrophique". "Cela ne ferait qu'agrandir la fracture entre le gouvernement et la banlieue, qui, je le rappelle, a voté massivement pour François Hollande et pour la gauche aux dernières élections", poursuit-il.
"S'il n'y avait pas d'avancée, je veux que le Premier ministre vienne avec moi à Sevran pour expliquer aux parents d'élèves pourquoi l'école va fermer, pourquoi les entreprises ne vont pas être payées", lance Stéphane Gatignon.
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