Bruno Le Roux: "L'interdiction du cumul des mandats, un énorme progrès"

Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale était l'invité de Jean-Jacques Bourdin mercredi matin. Il a notamment évoqué le cumul des mandats, la mort de Clément Méric, l'affaire DSK...
Mais pour Bruno Le Roux, pas de souci, il s'agit d'un "énorme progrès". La règle ne sera néanmoins appliquée qu'à partir de 2017 et non dès 2014 et les municipales, comme il "l'aurait souhaité", le président du groupe PS invoquant un "blocage de l'opposition sur une modification de la Constitution" comme raison à ce décalage.
Questions européennes
Autre sujet de division au PS: les questions européennes "qui ont toujours été un sujet de clivage" chez les socialistes et les relations franco-allemandes. Bruno Le Roux a rejeté le terme de "confrontation" avec l'Allemagne, employé notamment par Claude Bartolone, le président de l'Assemblée Nationale, qui appelle François Hollande à durcir le ton avec l'outre-Rhin. "Nous sommes dans le débat politique, pas dans la confrontation et encore moins dans la guerre, même si ce n'est qu'une guerre des morts", a-t-il insisté. Il appelle néanmoins à ce que l'Allemagne "prenne la mesure de la crise en Europe", qu'elle "joue son rôle das le retour de la croissance" et qu'elle participe aux négociations avec la Chine dans le dossier des panneaux solaires.Toujours sur la crise qui touche les pays européens, Bruno Le Roux s'est dit "choqué" de la fermeture brutale du groupe audiovisuel public en Grèce. "C'est choquant de voir des écrans noirs. Je peux comprendre qu'on fasse des économies (...) mais ce n'est pas la bonne voie", a-t-il insisté.
Des liens entre le FN et les groupuscules d'extrême-droite
Interrogé sur la Une de Minute qui montre Clément Méric, le militant d'extrême-gauche tué la semaine dernière dans une altercation avec des militants d'extrême-droite, le chef de file des députés PS l'a qualifiée d'"abjecte". Il a dénoncé les "liens" que le Front national entretient avec les groupuscules d'extrême-droite, et le "concours" que ces derniers ont notamment "prêté à Marine Le Pen à Hénin-Beaumont". Surpris de voir les députés UMP s'insurger de l'interdiction de ces groupuscules "comme s'ils s'estimaient touchés", il a indiqué "ne pas faire d'amalgame entre le droite républicaine et l'extrême-droite".Gêné sur les "affaires"
"Je crois qu'il n'est plus au PS", a indiqué Bruno Le Roux concernant Jea-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône, plusieurs fois mis en examen notamment pour "corruption" et "trafic d'influence". Plus ferme, il a affirmer "à sa place, je démissionnerais", reconnaissant néanmoins que "rien ne peut l'obliger" à le faire.Concernant Stéphane Richard, le patron d'Orange en garde à vue dans l'affaire Tapie depuis lundi, Bruno Le Roux a estimé que s'il devait être mise en examen, sa situation "demanderait au moins un retrait" mais qu'il appartenait à Orange "de convoquer un conseil d'administration".
Quant à Dominique Strauss-Kahn qui pourrait bénéficier d'un non-lieu dans l'affaire du Carlton de Lille, l'affaire n'a suscité de la part de Bruno Le Roux qu'un "non commentaire" un peu gêné.
Votre opinion