Régionales: l'écologie est la seule alternative, dit Cohn-Bendit
STRASBOURG - A moins d'une semaine du premier tour des élections régionales, Daniel Cohn-Bendit a affirmé que les listes d'Europe Ecologie...
STRASBOURG (Reuters) - A moins d'une semaine du premier tour des élections régionales, Daniel Cohn-Bendit a affirmé que les listes d'Europe Ecologie constituaient la seule alternative pour les électeurs.
"Dans l'alternance, nous sommes les seuls à offrir une véritable alternative", a-t-il affirmé à Strasbourg lors d'un meeting de la liste alsacienne d'Europe Ecologie.
"L'UMP et le PS n'ont pas envie que ça change", a ajouté l'eurodéputé Vert lors d'une conférence de presse.
Il a souligné que si les premiers soutenaient la politique du gouvernement, les seconds se satisfaisaient de leur gestion, depuis six ans, de 20 des 22 régions françaises.
"C'est contre cet immobilisme que nous développons notre programme", a précisé Daniel Cohn-Bendit en prônant "une coordination des politiques écologiques de toutes les régions" contre "le socialisme dans une seule région" des "barons" du PS.
Alors que les listes d'Europe Ecologie semblent marquer le pas dans les sondages, il a estimé que c'était "le rapport de forces dans le paysage politique en France" qui se jouait, dans la perspective des échéances nationales de 2012.
"Si nous arrivons à nous implanter dans le paysage politique français, ça veut dire que la France ne sera plus soumise au bipartisme", a-t-il ajouté.
L'Alsace constitue l'un des seuls espoirs de conquête pour Europe Ecologie même si les sondages, qui donnaient d'abord la liste de Jacques Fernique en tête de la gauche puis victorieuse le 21 mars, prédisent désormais un succès de l'UMP.
Signe de cette effervescence autour du vote alsacien, Corinne Lepage, présidente de Cap 21 et vice-présidente du MoDem, est venue soutenir la liste de Jacques Fernique, suscitant le courroux de François Bayrou.
Elle a expliqué sa présence par la perspective de voir émerger en Alsace la "troisième voie" que le mouvement centriste veut également incarner.
"C'est une des seules listes d'Europe Ecologie en France qui peut gagner. Aucune voix ne doit manquer pour qu'elle arrive en tête", a-t-elle dit à des journalistes.
"Je ne me contente pas des effets d'estrade, je passe aux actes", a-t-elle ajouté.
Antoine Waechter, qui a rejoint la liste d'Europe Ecologie en Alsace avec son Mouvement écologiste indépendant, a également plaidé en faveur de cette troisième voie.
"Nous voulons constituer une force centrale capable de créer des partenariats majoritaires", a-t-il affirmé.
Celui qui a quitté les Verts, dont il fut cofondateur, par refus d'un ancrage à gauche du parti écologiste, a précisé sa position dans la perspective du deuxième tour en Alsace.
"On peut avoir un partenariat à condition que le partenaire en face soit d'une dimension à peu près équivalente, ce qui est le cas (du PS) en Alsace", a-t-il dit en estimant que l'écologie serait "noyée dans la masse" à droite.
Gilbert Reilhac, édité par Elizabeth Pineau
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