Etats-Unis: Donald Trump met en doute les origines de Ted Cruz, son principal adversaire

L'extravagant milliardaire a attaqué son principal adversaire en rappelant qu'il est né au Canada et que cela pourrait constituer une cause d'inéligibilité. Trump s'en était déjà pris aux origines de Barack Obama.
La primaire républicaine débutera officiellement le 1er février mais Donald Trump a lui lancé les hostilités depuis bien longtemps. Ses adversaires démocrates en ont fait les frais, les immigrés et principalement les Mexicains ont été largement critiqués, et ses concurrents républicains ne sont pas exemptés par ses attaques. La dernière en date concerne Ted Cruz.
Et pour cause, le sénateur du Texas devance Donald Trump dans les sondages dans l'Etat de l'Iowa, le premier qui votera pour ces primaires. Pour tenter de rattraper son retard, l'homme d'affaires a repris un thème dont il raffole. Il a rappelé les origines de Ted Cruz, né il y a 45 ans, au Canada voisin.
Un candidat "bloqué"
Donald Trump, interrogé par le Washington Post lundi, a sauté sur l'occasion pour relancer les insinuations. "Les républicains vont devoir se demander: est-ce que nous voulons un candidat qui risque d'être bloqué par les tribunaux pendant deux ans?" a-t-il dit. "Je détesterais qu'une telle chose lui arrive".
"Les gens vont continuer à faire du bruit politique sur ce sujet, mais d'un point de vue juridique, la question est réglée", a balayé Ted Cruz mardi depuis l'Iowa, citant les précédents de John McCain, né dans la Zone du canal du Panama, ou de Barry Goldwater, né en Arizona avant l'intégration aux Etats-Unis.
Abandon de la nationalité canadienne
La Constitution américaine énonce trois critères d'éligibilité: avoir 35 ans ou plus, résider aux Etats-Unis depuis au moins 14 ans, et être "né citoyen naturel" ("natural born citizen"). Cette dernière clause est ambiguë. Elle exclut les citoyens naturalisés, sans définir ce qu'est un citoyen "naturel".
De nombreux experts estiment toutefois que Ted Cruz étant né d'une mère américaine, son père est cubain, il est naturellement américain et absolument éligible. Quoiqu'il en soit pour prévenir la polémique, le sénateur du Texas a abandonné la nationalité canadienne l'an dernier.
Ce n'est pas la première fois que Donald Trump s'attaque aux origines de ses adversaires pour gagner des points auprès des électeurs républicains. En septembre, le milliardaire avait laissé un homme lors d'un meeting assuré que Barack Obama est musulman et qu'il n'est pas américain. Une déclaration que le magnat de l'immobilier avait refusé de condamner.
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