Egypte: les pro-Morsi ne veulent pas céder

Malgré les injonctions du pouvoir, les partisans de Mohamed Morsi ont appelé à continuer les manifestations.
Les menaces ne les effraient pas. Les partisans de l’ancien président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l’armée, ont appelé vendredi 9 août à de nouvelles manifestations. Pourtant, le pouvoir intérimaire a autorisé la police à les disperser par la force. Ils occupent deux grandes places du Caire depuis plus d'un mois.
L'Alliance contre le Coup d'État et pour la Démocratie a demandé à ses partisans, dans un communiqué, de poursuivre après la grande prière du vendredi la "lutte pacifique" au moyen de "marches" dans tout le pays, mais surtout au Caire. Elle souhaite la "restauration du président" déchu.
Le pouvoir utilisera la force
Le premier ministre par intérim Hazem el-Beblawi a pourtant réitéré jeudi soir la menace d'une intervention des forces de sécurité. "Nous approchons du moment que nous préférerions éviter", a-t-il prévenu.
Depuis plus d’un mois, Les manifestants occupent les places Rabaa al-Adawiya et Nahda du Caire. Ils se sont barricadés avec de nombreuses femmes et enfants. Selon les autorités et la presse, ces derniers serviront de "boucliers humains" en cas d’intervention de l’Etat.
La crise s’est aggravée ces derniers jours, alors que de nombreuses tentatives de médiation ont échoué. La fin du ramadan, qui avait forcé les autorités égyptiennes à la modération, laisse craindre une reprise des violences. En un mois, plus de 250 personnes ont déjà été tuées, essentiellement des manifestants pro-Morsi.
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